Djilatendo, sans titre, c. 1931
Written by Lucienne Peiry in Découverte Le Carnet
13 octobre 2015
L’exposition « Beauté Congo 1926-2015 » dévoile des œuvres empreintes de sobriété et d’une troublante émotion. Le parcours s’achève avec ces peintures, et celles-ci constituent un véritable point d’orgue de cette magnifique présentation: animaux, personnages, scènes de la vie quotidienne représentées dans une économie de moyens et une palette de couleurs restreinte d’une infinie délicatesse.
Ces créations des années 1930, signées notamment de la main d’Antoinette Lubaki, Albert Lubaki et de Djilatendo (tous nés en 1895), mettent en lumière les rapports ténus entre l’homme et la nature, les relations intimes entre les choses, entre le réel et l’imaginaire.
Ces trois créateurs peignaient sur des cases. Devant ces œuvres, Georges Thiry, un administrateur belge qui découvre ces oeuvres en 1926, a l’idée de fournir aux auteurs du papier et de l’aquarelle pour assurer un destin définitif à cet art éphémère.
L’exposition de la Fondation Cartier à Paris, réunit (grâce à son commissaire André Magnin) un grand ensemble de ces peintures délicates qui enthousiasment réellement le public.
Les autres productions de cette exposition – sculptures, peintures, dessins – prouvent l’inventivité jubilatoire et la vitalité tonitruante de l’art du Congo. On comprend aisément que la présentation ait été prolongée jusqu’à l’année prochaine!
«Beauté-Congo1926-2015», Fondation Carter pour l’art contemporain, Paris, prolongation jusqu’au 10 janvier 2016.