Jeanne Laporte-Fromage, LaM, Villeneuve d'Ascq. Photo: © Nicolas Righetti
Written by Lucienne Peiry in Le Carnet
9 janvier 2025
Jeanne Laporte-Fromage (1893-1956) commence a créer sa robe en 1937, alors qu’elle est internée, au moment où elle apprend le décès de son époux. Elle complète sa parure par une cape, une coiffe surmontée d’un dais, un sac et une traîne de plusieurs mètres. Des tentures et un tapis sont prévus pour mettre en scène la tenue.
Laporte définit le scénario ainsi : lors d’une « cérémonie fastueuse », elle revêtira son habit grandiose qui permettra au couple d’abolir le passé, de se retrouver triomphalement et de reconquérir ensemble la liberté. Comme une parure magique, le costume aura le pouvoir de vaincre la mort, de donner accès à l’au-delà et à une vie surnaturelle.
Cette parure d’apparat est présentée ici, avec les crucifixions de G. Gelli en arrière-plan, dans l’exposition « Voir l’invisible. L’Art Brut et l’au-delà ». Musée international de la Réforme, à Genève, jusqu’au 1er juin 2025.