Fernando Nannetti (1927-1994) donne corps à une œuvre imaginaire en utilisant la façade de l’hôpital comme support d’expression. Le mur de l’asile-prison, dressé à l’origine pour séparer et pour exclure, devient l’écran sensible des délires poétiques de l’auteur ; l’ardillon, pièce de la tenue réglementaire obligatoire identique pour tous, qui annihile identité et personnalité, se transforme en un instrument de liberté et devient sa clé des champs.
Aucune intention artistique ou culturelle ne préside à la production scripturale de Nannetti, qui ne vise aucun destinataire. Avec ardeur, il tente de sublimer sa détresse et de trouver dans ses écrits poétiques le seul sens qui soit à sa vie. Sa démarche est donc constitutive et pacificatrice, elle est également protestataire.
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« Comme • un • Papillon Libre • je suis • Tout • le • Monde • est à moi et • tous • je fais • Rêver »
« Les soleils • les • Lunes les • Etoiles se lèvent et descendent • et • peuvent • prendre • n’importe quelle forme • et • n’importe quelle Couleur »
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Une heure d’émission radio sur Couleur 3 (RTS, Radio Télévision Suisse) avec Lucienne Peiry et Mickaël Marquet.
Pier Nello Manoni a photographié en très haute définition l’intégralité des écrits de Fernando Nannetti et a réalisé, avec Erika Manoni et Alessandro Bonifazi, un film documentaire exceptionnel sur cet homme et sa création : I Graffiti della Mente.
Pour plus d’informations, voir l’ouvrage paru lors de l’exposition consacrée à Nannetti, à la Collection de l’Art Brut, à Lausanne, en 2011. En vente à la Collection de l’Art Brut à Lausanne.