Dans l’univers d’August Walla (1936-2001), dieux et démons, saints et prophètes sont représentés à foison. De même, des divinités imaginaires surgissent et il les nomme « Satttus », « Kappar » ou « Ssararill ». Le créateur autrichien est aussi inventif avec l’écriture et se montre fasciné par les dictionnaires, y puisant des termes et inventant également des idiomes personnels.
Walla peint de façon insatiable sur les murs et le mobilier de sa chambre, sur la route et l’écorce des arbres, sur la façade de l’hôpital où il réside. Il envisage ses productions comme des objets aux vertus multiples, notamment apotropaïques, c’est-à-dire qui éloigne le mal, le soustrayant aux dangers, ceux des hommes, des esprits et à la mort.
Une exceptionnelle monographie intitulée « Walla », sous la direction de Johann Feilacher, a été publiée en 2012 par Gugging; elle est riche de 750 pages et de 800 reproductions.