La compulsion gestuelle du portugais Jaime Fernandes


La compulsion gestuelle du portugais Jaime Fernandes

Jaime Fernandes, Fondation Gulbenkian, Lisbonne. Photo: Lucienne Peiry

Written by Lucienne Peiry in Découverte Le Carnet

19 novembre 2015

Jaime Fernandes a créé des œuvres dont les figures apparaissent dans un climat sourd et mystérieux. Elles ont été réalisées par l’auteur d’Art Brut portugais dans le huis clos de l’hôpital psychiatrique de Lisbonne dans les années 1950-1060. Les animaux et les personnages sont révélés  grâce à un système d’expression personnel que l’auteur organise et développe: une trame linéaire très serrée troublante qui donne une épaisseur aux figures. La sobriété de chaque animal et de chaque personnage, représenté de face ou de profil, confère par ailleurs une puissance saisissante aux compositions.

Ouvrier agricole, Jaime Fernandes a été interné à Lisbonne, en 1937,  à l’âge de 37 ans. Il se lance dans le dessin vingt ans plus tard et travaille jusqu’à sa mort (en 1969). Sa production a été presque totalement détruite par les responsables de l’hôpital et seules subsistent quelques pièces qui sont conservées à la Fondation Gulbenkian, à Lisbonne, à la Collection de l’Art Brut, notamment, et sans doute chez des collectionneurs portugais.

Quelques unes de ses créations, photographiées par Lucienne Peiry à la Fondation Gulbenkian, Lisbonne :

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