Michel Nedjar révèle des présences qui semblent venir des ténèbres


Michel Nedjar révèle des présences qui semblent venir des ténèbres

Michel Nedjar. Musée d'art et d'histoire du Judaïsme, Paris.

Written by Lucienne Peiry in Le Carnet Portrait

16 septembre 2016

L’artiste  a récupéré toutes sortes de chiffons et tissus usagés qu’il a utilisés pour créer ses étranges figures. Il a assemblé des étoffes, les a cousues, les a ficelées, les a nouées et les a ceintes tout autour d’une pièce de bois, de paille ou d’une racine, puis les a fait passer dans un bain d’eau chaude sale et de teinture ; il a ajouté à ce liquide de la terre et du sang dont il a enduit ses créatures. Il s’est livré à ces rituels en s’investissant physiquement dans sa démarche. Les corps des figures ont subi torsions et distorsions. Leurs membres se sont recroquevillés et les visages des personnages, à la bouche et aux yeux béants, semblent grimacer et hurler. Nedjar a entassé ces nombreuses poupées-fétiches ou les a accrochées dans son atelier, comme pour donner l’image d’un charnier.

Une exposition au MAHJ en présente quelques-unes et met aussi l’accent sur des peintures à la cire où la figure humaine joue un rôle essentiel. Les « présences » des personnages vibrent dans les salles souterraines du musée d’art et d’histoire du Judaïsme, à Paris…

Lucienne Peiry évoque ces œuvres, samedi 17 septembre, sur la Radio Télévision Suisse, Espace 2, dans l’émission « A vous de jouer», à 9h45.

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Michel Nedjar. Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Paris.

Michel Nedjar, dans son atelier à Paris, 2016. Photo: Lucienne Peiry

Michel Nedjar, dans son atelier à Paris, 2016. Photo: Lucienne Peiry

 

« Les chantiers interdits de Michel Nedjar« film réalisé par Isabelle Filleul de Brohy (28 mn) :


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