Written by Lucienne Peiry in Le Carnet
20 mars 2015
Le livre intitulé « L’Art Brut » paraît en chinois. Les versions française, puis anglaise et allemande ont été publiées par Flammarion, et rééditées à plusieurs reprises. Cet ouvrage sort aux éditions Shanghai University Press en septembre prochain.
« L’Art Brut » paru aux éditions Flammarion en 1997 pour la première fois retrace l’histoire de la Collection de l’Art Brut et de l’Art Brut, avec plus de 300 images en couleurs, et une préface de Michel Thévoz. Il constitue la thèse de doctorat présentée à l’Université de Lausanne en 1996 par Lucienne Peiry, sous la direction du Prof. Michel Thévoz.
On lit sur la quatrième de couverture:
« Dès la fin du siècle dernier, la nécessité de rompre avec la tradition académique a conduit les artistes à s’intéresser à d’autres cultures. Le primitivisme a été l’une des réponses à cette recherche d’altérité. Mais certaines expressions paraissaient aussi ouvrir des perspectives nouvelles : l’art populaire, les dessins d’enfants, » l’art des fous « , l’automatisme, ou encore les graffitis. Le terrain était ainsi préparé pour la » découverte », par jean Dubuffet, de ces oeuvres troublantes réunies aujourd’hui sous le terme d’Art Brut. Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, en effet, celui-ci s’intéresse aux travaux réalisés par les pensionnaires d’hôpitaux psychiatriques, aux marginaux (autodidactes, prisonniers, inadaptés divers), dont l’inventivité spontanée s’exprime hors de l' » asphyxiante culture « . Après deux fructueuses tournées en Suisse où il découvre Wölfli, Aloïse et Müller, Dubuffet, soutenu par Breton et Paulhan, fonde en 1948 la compagnie de l’Art Brut, destinée à compléter les collections nouvellement constituées, à les exposer et à en faire l’exégèse. Après de nombreuses péripéties, la Collection de l’Art Brut trouve sa place à Lausanne en 1976 et connaît un retentissement international. Cet ouvrage, rigoureusement documenté, retrace l’historique de la notion d’Art Brut, mêlée à l’histoire même de son initiateur. On trouvera en annexe le portrait d’un grand nombre de ces artistes marginaux, peu connus du public. Les oeuvres reproduites, venues pour l’essentiel de la collection créée par Dubuffet, conservent intact leur pouvoir de fascination et leur liberté subversive, au point d’avoir inspiré de nombreux artistes contemporains. »
Lucienne Peiry